Depuis plusieurs semaines, l’Etat convie les Français à réfléchir et à se positionner sur l’exploitation et la protection des milieux marins dans le cadre d’un débat public : la Mer en débat. Cette planification est absolument nécessaire pour gérer les différents usages des territoires marins (pêche, industrie, tourisme, etc …) et limiter les contraintes et les dommages sur le milieu marin. Elle est rendue obligatoire par la directive Cadre pour la planification de l’espace maritime (DCPEM) de 2014.
Le débat se déroule pour chaque façade maritime, en ce qui nous concerne la façade sud-atlantique, de la Vendée à l’Espagne. Il servira de base à la révision des documents stratégiques de façade.
Nous sommes particulièrement concernés par la problématique de l’éolien en mer et de ses impacts sur la biodiversité et les écosystèmes. Si nombreux sont ceux qui se sont réjouis du déplacement des parcs éoliens Oléron 1 et 2 en dehors du Parc Naturel Marin, ces parcs demeurent localisés dans une zone de protection spéciale pour les oiseaux au titre des directives Natura 2000.
Ces directives continuent d’être passées sous silence dans le débat actuel pour lequel les zones dites « propices » ignorent les périmètres Natura 2000 au point de ne pas les faire figurer sur les cartes proposées.
Nous pensons que c’est un manquement grave de la France face à ses engagements de protection du vivant et nous vous convions à en débattre le 3 avril, 18h, à la salle Multi Loisirs des Mathes. Dominique Chevillon, vice-président de la LPO, vice-président du Parc Naturel Marin, présentera les enjeux de biodiversité sur ces zones propices et Laurent Bordereaux professeur de droit à l’université de la Rochelle analysera d’un point de vue juridique les conséquences de l’implantation de parcs éoliens offshore au sein des périmètres Natura 2000.