2 commentaires sur “Quelles quantités d’électricité un parc éolien en mer de 1GW de puissance à Oléron produirait-il ? Quel en serait le coût pour la Collectivité ?”
Le document NEMO (N6)est faible dans les arguments, incomplet , souvent imprécis voire mensonger,
de plus il n’ose pas et c’est dommage prendre partie pour le Nucléaire, tout en démolissant les éoliennes alors que chacun sait que d’ici 10 à 20 ans l’essentiel de l’électricité en France sera produit par le Nucléaire et l’éolien+ solaire selon des proportions que nul ne connaît aujourd’hui
A titre personnel je pense que le futur du Nucléaire et il ya un , est plutôt du coté des neutrons rapides et/ou des petites centrales (300 MW) , le fiasco de l’EPR semblant probable
Mes commentaires sur le document de Ré à La Hune:
1/ Commencer par des comparaisons avec la centrale éolienne de Robing Ringg et des mesures faites en 2011 est troublant , il ya maintenant en Europe plus de 5000 Eoliennes en mer , la plupart en opération depuis moins de 10 ans et on aurait pu trouver mieux et plus récent comme référence!
et pourquoi Mars 2011? de plus les 2 diagrammes ne peuvent pas être sourcés (fig 1 et 2)
Enfin à noter que vent plus fort en moyenne (Mer du Nord vs Atlantique) peut vouloir dire aussi moins de production électrique lorsque le vent dépasse la limite haute ou l’éolienne doit être arrêtée; ce point a été oublié et mérite un approfondissement
La rotation des pales démarre lorsque la vitesse du vent est supérieure à 1O/15 km/h. Les éoliennes fonctionnent à pleine puissance à partir d’environ 40 km/h environ, et s’arrête automatiquement lorsque le vent dépasse 90 à 110 km/h. D’après la répartition des vents sur la zone d’implantation du projet, les éoliennes tourneront environ 90 % du temps, et fonctionneront à pleine puissance 40 % de l’année.
Ce qui fait que une éolienne en mer produit environ 50% au total sur un an de l’électricité qu’elle aurait produit à pleine puissance
Le 1 er Ministre à tort, NEMO également , la vérité est entre les 2
2/ les couts pour la collectivité
Les puissances des parcs éoliens sont très voisines (synchronisés)à chaque moment d’un parc à l’autre. Il y a peu de foisonnement, donc de compensation entre parcs pour une production régulière d’électricité, à échelle européenne : quand le vent est très faible, lors des grands anticyclones, il l’est à peu près partout en même temps. La puissance effective délivrée par l’ensemble des parcs éoliens européens dans ce cas n’est alors que de 4 à 5 % de leur puissance nominale2.
Il résulte de cette intermittence quasi synchrone à l’échelle de l’Europe que l’électricité ainsi produite ne coïncide jamais avec la demande des consommateurs, comme le montre la figure 3 pour la France.
Cette affirmation est totalement infondée l’appel à un graphique de Mars 2011 ! pour étayer cette thèse est limite mauvaise foi
Il suffit d’aller voir sur le site en temps réel d’Ecomix publié par RTE Eco2mix – Toutes les données de l’électricité en temps réel …https://www.rte-france.com › … pour connaitre les chiffres actuels
qui soulignent en particulier
.des exports importants vers l’Europe Nord ou Allemagne quand nos éoliennes produisent beaucoup et au dela de nos besoins (en net 4 milliards d’Euros par an )
.des chiffres qui auraient mérité d’être mentionnés par NEMO: couverture moyenne en 2020 et 2021 de nos besoins électriques par l’énergie éolienne à hauteur de 8 à 9%
Maxi autour de 33%,
Couverture maxi de notre consommation par énergie renouvelables 54.4 % le 24 Mai 2021 à 18 hrs
ET important pour le dimensionnement de nos infrastructures : Pic absolu de consommation en 2012 ! 102.1 GW…. les pointes 2019,32020 et 2021 se situant autour de
89 GW= baisse continue et progressive de nos besoins en pointe….
NEMO oublie aussi un point essentiel quand ils affirment que l’éolien ne sert à rien … et est à rejeter en bloc sous des prétextes pour la plupart fallacieux
le fait que les 8 à 9 % d’électricité produite en 2019, 20, 21 par des éoliennes (pour le moment uniquement à terre ) supprime le C02 qui aurait été produit par des centrales thermiques (en cours de disparition /réduction tres forte) ; c’est d’ailleurs la motivation première des ENR
les centrales pilotables sont obligées, à consommation d’électricité identique en France, de produire moins pour laisser de la place à l’éolien. Leurs charges fixes étant inchangées (salaires, charges…), elles doivent augmenter leurs prix ou être subventionnées pour conserver leur rentabilité.
affirmation gratuite et non fondée : le sujet de la modularité de production des centrales nucléaires des centrales nucléaire est beaucoup plus complexe , je joins un document d’explication (voir ci dessous)
• il faut transformer profondément le réseau électrique, création de nouvelles lignes dont les lignes à très haute tension pour Oléron ou renforcer les anciennes lignes.
Il s’agit là d’un coût d’une centaine de milliards d’euros dans les quinze ans à venir3.
Malgré mes recherches impossible de trouver le début de justification d’un tel chiffre?????
mais exemple précis pour Fécamp et le projet éolien en Mer qui avance :
Le raccordement du parc éolien en mer de Fécamp, c’est la création d’une liaison double à 225 000 volts sous-marine, puis souterraine. Sa longueur est de 50 km dont 18 km en mer, jusqu’au point d’atterrage dans le port de Fécamp et 32 km à terre jusqu’au poste de Sainneville-sur-Seine. Nous renforcerons également le réseau électrique par la création d’une nouvelle liaison souterraine de 12 km entre Sainneville-sur-Seine et le port du Havre (poste de Pont VII). Pour accueillir ces nouvelles lignes électriques, le poste de Sainneville est étendu sur environ 3 ha.
Investissement prévu 270 Millions d’Euros, on n’est pas dans les même ordres de grandeur!!!!!
/ – LES COÛTS D’INVESTISSEMENT DES PARCS ÉOLIENS EN MER
d’abord un rappel utile: ces investissements (hors raccordement réseau HT , cf ci dessus pour ordre de prix) ne sont pas à la charge de la collectivité mais de l’opérateur suite à appel d’offres….Contrairement aux investissements EPR (par EDF détenu à 87% par l’Etat)
A propos le chiffre Cour des Comptes pour l’EPR de Flammanville est de 19 Milliards d’Euros en non pas 13 Milliards (évaluation 2020 qui pourrait être revue avec les nouveaux retards….) quant aux 2 Milliards prévus pour son démantèlement c’est carrément du grand n’importe quoi, la Cour des Comptes admettant que c’est inchiffrable à ce jour
Le vrai paramètre de cout est donc le prix de rachat (contractuel ) par EDF de l’électricité produite
Et ce prix a évolué tres rapidement à la baisse :
, les premiers parcs éoliens en mer devraient être opérationnels à l’horizon 2020-2022, pour un total de 3 GW (1,5 GW en 2020 et 1,5 GW après 2022). Il est cependant possible d’évaluer un coût de production de l’électricité sur la base des données des futurs sites français, ainsi que des parcs en activité en Europe.
L’exploitation de l’énergie éolienne en mer a commencé avec des turbines posées sur les fonds marins (éolien posé) et continue à se développer avec des turbines montées sur des flotteurs (éolien flottant) qui faciliteront leur installation plus loin des côtes, indépendamment des conditions de sol et à des profondeurs plus élevées. L’éolien en mer présente l’intérêt de profiter de régimes de vents plus forts et réguliers que l’éolien terrestre, et l’éloignement des côtes diminue les conflits d’usage. Cette filière est dans une phase de forte croissance dans le monde et des gisements très importants sont encore inexploités.
Selon l’Ademe ( analyse 2016), le coût de production de l’électricité éolienne en mer est estimé entre 123 € et 227 € le MWh pour des machines posées et entre 165 € et 364 € le MWh pour l’éolien flottant.
Ces coûts ont cependant rapidement évolué à la baisse puisqu’en mai 2019, à l’occasion de l’attribution du futur site éolien en mer de Dunkerque, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a indiqué que le prix moyen des offres déposées avait été de l’ordre de 51 € le MWh.
A noter : Concernant l’EPR de Hinkley Point (UK)
Le contrat garantit à EDF un prix de 92,50 £/MWh de 2012 (105 €/MWh) sur trente-cinq ans
, assurant initialement une rentabilité de 9,2 %. Ce prix est trois fois supérieur à celui du marché européen de l’électricité ;
il est cependant inférieur au coût de production de l’électricité produite par les éoliennes en mer au Royaume-Uni :
97 £ (112,8 €) par MWh en moyenne en 2015-2016, mais supérieur au prix garanti de l’électricité qui sera produite par les 11 projets d’éoliennes en mer
lauréats du dernier appel d’offres de 2017 : 70 £ (80 €) par MWh en moyenne, pour mise en service en 2021-2023
En conclusion
.le document de Nemo est un réquisitoire faible et non objectif
. le cout de production de l’électricité éolienne en mer devient concurrentiel avec celui du Nucléaire
. il est tres probable que en 2030/2040 les 3/ 4 au moins de l’électricité produite en France sea un mix,
dans des proportions difficiles a apprécier aujourd’hui d’Eolien et de Nucléaire
.le problème principal de l’éolien (comme du solaire d’ailleurs ) c’est son intermittence , qui pourrait sous 10/15 ans être
résolu par des solutions de stockage autour de l’hydrogène entre autres
.le problème principal du Nucléaire ( outre traitement des déchets longs) est notre capacité à remplacer les centrales nucléaires actuelles
par des solutions pérennes et économiques: ce devait être l’EPR … mais rien n’est moins sur vu couts et délais
Bonjour et merci pour votre intérêt.
Vous regrettez que NEMO ne se déclare pas partisan comme vous semblez l’être de l’énergie nucléaire. NEMO n’a pas à entrer dans cette querelle. Il s’agit d’un collectif de personnes et d’associations qui peuvent avoir des avis très différents sur la question, mais qui ont en commun leur opposition totale à l’installation de parcs éoliens en mer dans un Parc naturel marin d’intérêt national et européen.
Cela ne nous empêche pas de faire remarquer que des arguments que l’on entend sans arrêt pour justifier la construction de ces parcs, tels que leur intérêt pour supprimer des réacteurs nucléaires ou pour faire baisser les émissions de CO2 de notre production d’électricité, n’ont aucune valeur. Ces parcs ne produiront rien les jours très peu ventés, bien plus nombreux qu’on ne le pense, et qui peuvent se succéder pendant une semaine et parfois plus dans toute l’Europe. Et pour vous en rendre compte, je vous suggère de consulter à la rubrique statistique un site où ont été exploitées sérieusement les données d’ECO2mix http://www.energethique.com/articles.php?lng=fr&pg=584&mnuid=302&tconfig=0
Ce site concerne la France. Pour l’Europe, lisez donc attentivement les références 1 et 2 de notre lettre n°6, où vous verrez que la situation est très voisine pour l’Europe, éoliennes en mer comprises.
1-Flocard, H., 2013 : Nature et limite du foisonnement éolien. Etude pour l’association Sauvons le climat. https://www.sauvonsleclimat.org/fr/presentation/etudes-scientifiques/2625-nature-et-limite-du-foisonnement-eolien
2- Linnemann, T. and Vallana,G., 2019 : Wind Energy in Germany and Europe: Status, potentials and challenges for baseload application Part 2: European Situation in 2017 , VGB PowerTech 3 l 2019. https://www.vgb.org/vgbmultimedia/PT201903LINNEMANN-p-14954.pdf
Il en résulte qu’il est nécessaire de conserver toute la puissance de nos centrales pilotables, dont l’essentiel est fait en France de réacteurs nucléaires, pour faire face à ces jours peu ventés, en particulier s’ils ont lieu lors des pointes de consommation. Le risque nucléaire n’est donc en rien diminué, puisque les réacteurs doivent être conservés en état de marche, et peut-être même est augmenté car les réacteurs nucléaires doivent changer sans arrêt de régime pour compenser l’irrégularité du vent, ce qui n’est pas bon pour le matériel. Les Allemands ont même dû augmenter la puissance de leurs centrales pilotables, qui sont surtout à charbon et à gaz. http://www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/02/La-trahison-des-clercs-Eolien-et-solaire-photovoltaique-en-Europe-.pdf tableau 4, page 34. Si nous voulons supprimer nos réacteurs nucléaires, l’éolien ne pourra rien pour cela et il faudra mettre à la place une même puissance de centrales à charbon et à gaz, comme en ont les Allemands.
Il en résulte aussi qu’à consommation d’électricité égale, l’éolien, qui a priorité sur les réseaux, oblige en France à diminuer la production d’électricité nucléaire, ce qui rend cette production moins rentable.
Ce remplacement de l’électricité nucléaire par de l’électricité éolienne n’a aucun intérêt non plus sur le plan climatique puisque les émissions du nucléaire français en ACV sont inférieures à celles de l’électricité éolienne, comme vous pouvez le vérifier sur le site de l’ADEME. Bien sûr, comme vous le signalez, il peut arriver que l’électricité éolienne se substitue, mais de façon aléatoire, en fonction de la vitesse du vent, à de l’électricité qui devrait être autrement produite par nos centrales restantes à charbon et à gaz. Cet effet, faible de toutes façons, disparaîtra si nous fermons effectivement, comme promis, ces centrales.
Quel sens a l’éolien en France s’il ne diminue aucunement le risque nucléaire et n’a guère d’effet sur les émissions de CO2 de notre production d’électricité ? Quel sens a également dans ces conditions la démolition d’un Parc Naturel Marin.
Vous nous faites grief d’utiliser l’enregistrement de Robin Rigg de 2011 alors qu’il y a maintenant des milliers d’éoliennes en mer. Nous aurions bien aimé avoir des enregistrements plus récents, mais cela semble tenir du secret défense. Si vous en avez, nous serons très heureux de les voir. Notez que malgré nos demandes réitérées, nous n’avons jamais pu obtenir le moindre enregistrement des vitesses de vent à 100 mètres de haut sur le site d’Oléron, alors qu’elles ont été établies par Météo France, un organisme public. Là encore, nous sommes preneurs, puisque vous semblez le connaître.
De toutes façons, ces enregistrements ne seront pas fondamentalement différents de celui de Robin Rigg, c’est-à-dire extrêmement fluctuants en fonction de la vitesse du vent, avec de temps à autre des arrêts complets, pour cause de vents insuffisants ou au contraire de vents excessifs. Le facteur de charge est un facteur important, mais bien plus importante est la régularité du profil. Et il faut arrêter de faire croire que les vents sont plus réguliers en mer et en altitude. Leur vitesse moyenne est plus élevée, mais ils varient plus brutalement de vitesse, n’étant pas amortis par la rugosité du sol et par la végétation comme à terre à basse altitude.
Vous dites que la figure 2 n’est pas sourcée. Elle l’est, il s’agit d’une carte du laboratoire danois Risö, mais il est vrai que c’est difficile à voir car écrit trop petit.
Les Coûts
Que les coûts proposés dans les appels d’offres diminuent, c’est certain, mais il s’agit dans le cas que vous citez du parc de Dunkerque, situé dans une zone de vent bien plus favorable qu’ Oléron. Cette baisse est bienvenue, mais cela ne change pas grand-chose au fait fondamental que les ménages ne paient pas pour de l’éolien seul, dont ils ne pourraient de toute façon rien faire directement, et qui n’a donc aucune valeur en soi, mais pour un mix électrique où l’éolien s’ajoute et oblige à refondre les réseaux électriques, alors qu’il ne présente aucune nécessité en France. Proposez aux promoteurs de supprimer les subventions, et vous verrez. Par ailleurs, la figure 3 montre bien la relation qui existe en Europe entre l’augmentation de la capacité de l’éolien et du solaire par habitant et celle du prix de l’électricité pour les ménages. En France, il s’agit maintenant de 50 % d’augmentation depuis le début du développement de l’éolien et du solaire, en Allemagne, c’est 100 %.
Le coût de l’EPR est passé instantanément de 13 à 19 milliards quand Monsieur Migaux a été remplacé par Monsieur Moscovici à la présidence de la Cour des Comptes ! Quoi qu’il en soit , il faudrait qu’il en arrive à coûter 45 milliards pour devenir plus cher au kWh produit sur 60 ans que le kWh produit à Oléron !
Quant au coût de son démantèlement, on nous explique toujours qu’il y a aucune expérience du démantèlement en France et qu’il est même impossible. C’est parfaitement faux. Il y a déjà de nombreuses installations nucléaires démantelées ou en cours de démantèlement en France. Et à l’échelle mondiale, il s’agit de 180 installations. Les Américains en particulier ont déjà démantelé un certain nombre de réacteurs semblables aux nôtres et en ont cerné le coût. Les deux milliards en question ont été évalués d’après les coûts retenus par le Sénat américain, en les doublant.
Il est curieux, s’il s’agit de coûts épouvantables et que le démantèlement soit en fait impossible, que les Allemands se soient lancés dans le démantèlement de leurs réacteurs.
Quant au coût de la refonte nécessaire du réseau, environ 100 milliards sur les 15 ans à venir, nous nous basons sur les déclarations du Président de la Commission de Régulation de l’Energie, Monsieur Carenco https://www.transitionsenergies.com/tarifs-electricite-vont-continuer-augmenter/ Il s’agit essentiellement des dépenses à faire pour l’insertion des renouvelables, et en particulier du réseau géré par ENEDIS.
Pour le coût des lignes à haute tension pour le raccordement des parcs marins, nous avons pris 800 euros en moyenne par kW de puissance, selon RTE, référence n°5 de notre lettre, https://eolbretsud.debatpublic.fr/wp-content/uploads/enjeux-cout.pdf ! Or nous parlons ici de 1 GW, plus du double de Fécamp que vous citez, et de tracés plus compliqués. Le fait que tout cela soit payé par nos factures d’électricité et non par les promoteurs ne change rien à la somme qu’il nous faudra payer !
Vous suggérez que le problème de l’intermittence de l’éolien pourrait être résolu par des stockages, en particulier d’hydrogène. Je vous engage à ce propos à lire ceci https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Etudes_Sapy/2018-03-Georges-Sapy-Le-stockage-de-llectricit-ralits-et-perspectives.pdf
Vous y verrez que le stockage à grande échelle des électricités intermittentes grâce à l’hydrogène a un très mauvais rendement énergétique. Ce qui a comme conséquence collatérale qu’il faudrait construire 4 fois plus d’éoliennes et donc investir 4 fois plus en capitaux et en place occupée pour produire la même quantité d’électricité. Comme l’Arlésienne, on attend toujours le stockage massif via l’hydrogène et il ne vient jamais. Les Allemands ont entrepris de gérer cette intermittence grâce à du gaz russe, ce qui montre bien qu’ils ne comptent pas sur des stockages géants d’hydrogène pour cela.
Vous citez comme preuve de l’utilité de l’éolien sa contribution à la production d’électricité française et à l’exportation d’électricité. Mais avant que se développe l’éolien, notre mix électrique, à base de nucléaire, d’hydroélectricité et d’un peu de fossiles était très satisfaisant, les prix étaient bas, les émissions de CO2 aussi et nos exportations les plus importantes d’Europe. Le fait d’introduire l’éolien et le solaire PV n’a fait qu’ajouter une complexité de plus en plus difficile à gérer et à faire augmenter considérablement les coûts de l’électricité pour les ménages.
Construire des équipements coûteux qui sont très largement inutiles pour la collectivité est au bout du compte pour celle-ci une perte de richesse et de pouvoir d’achat. Dans le contexte actuel d’urgence climatique, les construire au nom de la défense du climat alors que l’on sait parfaitement qu’ils n’auront aucun effet dans ce domaine est à la limite du criminel, car les sommes énormes ainsi dépensées auraient pu l’être pour des actions efficaces, comme l’isolation des habitations.
La situation française ne représente en rien la situation mondiale moyenne, du fait de la part très importante du nucléaire dans sa production d’électricité. Dans la plupart des autres pays du monde, cette production est essentiellement assurée par du charbon et du gaz, d’où les mauvaises performances climatiques de ces pays. Ces pays ont intérêt pour améliorer ces performances à développer l’éolien et le solaire de manière à pouvoir remplacer partiellement charbon et gaz dans leur production d’électricité. Mais beaucoup aimeraient avoir notre mix électrique, à l’instar de la Chine, qui fait actuellement le forcing pour construire un parc électronucléaire analogue au nôtre.
Nous sommes surpris que dans votre justification implicite des parcs éoliens vous n’ayez pas mentionné la place qu’ils occupent par kWh produit, et leurs atteintes à l’environnement.
Quant à nous, nous considérons la question environnementale comme majeure. Vouloir comme ici construire des parcs éoliens inutiles dans un Parc Naturel Marin en sachant pertinemment qu’il en souffrira considérablement est également à la limite du criminel.
Nous sommes à votre disposition pour discuter plus en détail de tout cela. Mais il serait fondamental pour une telle discussion que nous ayons sous les yeux l’enregistrement de la vitesse des vents à 100 mètres d’altitude au-dessus de ce parc, enregistrement que semble-t-il vous pouvez vous procurer.
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Le document NEMO (N6)est faible dans les arguments, incomplet , souvent imprécis voire mensonger,
de plus il n’ose pas et c’est dommage prendre partie pour le Nucléaire, tout en démolissant les éoliennes alors que chacun sait que d’ici 10 à 20 ans l’essentiel de l’électricité en France sera produit par le Nucléaire et l’éolien+ solaire selon des proportions que nul ne connaît aujourd’hui
A titre personnel je pense que le futur du Nucléaire et il ya un , est plutôt du coté des neutrons rapides et/ou des petites centrales (300 MW) , le fiasco de l’EPR semblant probable
Mes commentaires sur le document de Ré à La Hune:
1/ Commencer par des comparaisons avec la centrale éolienne de Robing Ringg et des mesures faites en 2011 est troublant , il ya maintenant en Europe plus de 5000 Eoliennes en mer , la plupart en opération depuis moins de 10 ans et on aurait pu trouver mieux et plus récent comme référence!
et pourquoi Mars 2011? de plus les 2 diagrammes ne peuvent pas être sourcés (fig 1 et 2)
Enfin à noter que vent plus fort en moyenne (Mer du Nord vs Atlantique) peut vouloir dire aussi moins de production électrique lorsque le vent dépasse la limite haute ou l’éolienne doit être arrêtée; ce point a été oublié et mérite un approfondissement
La rotation des pales démarre lorsque la vitesse du vent est supérieure à 1O/15 km/h. Les éoliennes fonctionnent à pleine puissance à partir d’environ 40 km/h environ, et s’arrête automatiquement lorsque le vent dépasse 90 à 110 km/h. D’après la répartition des vents sur la zone d’implantation du projet, les éoliennes tourneront environ 90 % du temps, et fonctionneront à pleine puissance 40 % de l’année.
Ce qui fait que une éolienne en mer produit environ 50% au total sur un an de l’électricité qu’elle aurait produit à pleine puissance
Le 1 er Ministre à tort, NEMO également , la vérité est entre les 2
2/ les couts pour la collectivité
Les puissances des parcs éoliens sont très voisines (synchronisés)à chaque moment d’un parc à l’autre. Il y a peu de foisonnement, donc de compensation entre parcs pour une production régulière d’électricité, à échelle européenne : quand le vent est très faible, lors des grands anticyclones, il l’est à peu près partout en même temps. La puissance effective délivrée par l’ensemble des parcs éoliens européens dans ce cas n’est alors que de 4 à 5 % de leur puissance nominale2.
Il résulte de cette intermittence quasi synchrone à l’échelle de l’Europe que l’électricité ainsi produite ne coïncide jamais avec la demande des consommateurs, comme le montre la figure 3 pour la France.
Cette affirmation est totalement infondée l’appel à un graphique de Mars 2011 ! pour étayer cette thèse est limite mauvaise foi
Il suffit d’aller voir sur le site en temps réel d’Ecomix publié par RTE Eco2mix – Toutes les données de l’électricité en temps réel …https://www.rte-france.com › … pour connaitre les chiffres actuels
qui soulignent en particulier
.des exports importants vers l’Europe Nord ou Allemagne quand nos éoliennes produisent beaucoup et au dela de nos besoins (en net 4 milliards d’Euros par an )
.des chiffres qui auraient mérité d’être mentionnés par NEMO: couverture moyenne en 2020 et 2021 de nos besoins électriques par l’énergie éolienne à hauteur de 8 à 9%
Maxi autour de 33%,
Couverture maxi de notre consommation par énergie renouvelables 54.4 % le 24 Mai 2021 à 18 hrs
ET important pour le dimensionnement de nos infrastructures : Pic absolu de consommation en 2012 ! 102.1 GW…. les pointes 2019,32020 et 2021 se situant autour de
89 GW= baisse continue et progressive de nos besoins en pointe….
NEMO oublie aussi un point essentiel quand ils affirment que l’éolien ne sert à rien … et est à rejeter en bloc sous des prétextes pour la plupart fallacieux
le fait que les 8 à 9 % d’électricité produite en 2019, 20, 21 par des éoliennes (pour le moment uniquement à terre ) supprime le C02 qui aurait été produit par des centrales thermiques (en cours de disparition /réduction tres forte) ; c’est d’ailleurs la motivation première des ENR
les centrales pilotables sont obligées, à consommation d’électricité identique en France, de produire moins pour laisser de la place à l’éolien. Leurs charges fixes étant inchangées (salaires, charges…), elles doivent augmenter leurs prix ou être subventionnées pour conserver leur rentabilité.
affirmation gratuite et non fondée : le sujet de la modularité de production des centrales nucléaires des centrales nucléaire est beaucoup plus complexe , je joins un document d’explication (voir ci dessous)
• il faut transformer profondément le réseau électrique, création de nouvelles lignes dont les lignes à très haute tension pour Oléron ou renforcer les anciennes lignes.
Il s’agit là d’un coût d’une centaine de milliards d’euros dans les quinze ans à venir3.
Malgré mes recherches impossible de trouver le début de justification d’un tel chiffre?????
mais exemple précis pour Fécamp et le projet éolien en Mer qui avance :
Le raccordement du parc éolien en mer de Fécamp, c’est la création d’une liaison double à 225 000 volts sous-marine, puis souterraine. Sa longueur est de 50 km dont 18 km en mer, jusqu’au point d’atterrage dans le port de Fécamp et 32 km à terre jusqu’au poste de Sainneville-sur-Seine. Nous renforcerons également le réseau électrique par la création d’une nouvelle liaison souterraine de 12 km entre Sainneville-sur-Seine et le port du Havre (poste de Pont VII). Pour accueillir ces nouvelles lignes électriques, le poste de Sainneville est étendu sur environ 3 ha.
Investissement prévu 270 Millions d’Euros, on n’est pas dans les même ordres de grandeur!!!!!
/ – LES COÛTS D’INVESTISSEMENT DES PARCS ÉOLIENS EN MER
d’abord un rappel utile: ces investissements (hors raccordement réseau HT , cf ci dessus pour ordre de prix) ne sont pas à la charge de la collectivité mais de l’opérateur suite à appel d’offres….Contrairement aux investissements EPR (par EDF détenu à 87% par l’Etat)
A propos le chiffre Cour des Comptes pour l’EPR de Flammanville est de 19 Milliards d’Euros en non pas 13 Milliards (évaluation 2020 qui pourrait être revue avec les nouveaux retards….) quant aux 2 Milliards prévus pour son démantèlement c’est carrément du grand n’importe quoi, la Cour des Comptes admettant que c’est inchiffrable à ce jour
Le vrai paramètre de cout est donc le prix de rachat (contractuel ) par EDF de l’électricité produite
Et ce prix a évolué tres rapidement à la baisse :
, les premiers parcs éoliens en mer devraient être opérationnels à l’horizon 2020-2022, pour un total de 3 GW (1,5 GW en 2020 et 1,5 GW après 2022). Il est cependant possible d’évaluer un coût de production de l’électricité sur la base des données des futurs sites français, ainsi que des parcs en activité en Europe.
L’exploitation de l’énergie éolienne en mer a commencé avec des turbines posées sur les fonds marins (éolien posé) et continue à se développer avec des turbines montées sur des flotteurs (éolien flottant) qui faciliteront leur installation plus loin des côtes, indépendamment des conditions de sol et à des profondeurs plus élevées. L’éolien en mer présente l’intérêt de profiter de régimes de vents plus forts et réguliers que l’éolien terrestre, et l’éloignement des côtes diminue les conflits d’usage. Cette filière est dans une phase de forte croissance dans le monde et des gisements très importants sont encore inexploités.
Selon l’Ademe ( analyse 2016), le coût de production de l’électricité éolienne en mer est estimé entre 123 € et 227 € le MWh pour des machines posées et entre 165 € et 364 € le MWh pour l’éolien flottant.
Ces coûts ont cependant rapidement évolué à la baisse puisqu’en mai 2019, à l’occasion de l’attribution du futur site éolien en mer de Dunkerque, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a indiqué que le prix moyen des offres déposées avait été de l’ordre de 51 € le MWh.
A noter : Concernant l’EPR de Hinkley Point (UK)
Le contrat garantit à EDF un prix de 92,50 £/MWh de 2012 (105 €/MWh) sur trente-cinq ans
, assurant initialement une rentabilité de 9,2 %. Ce prix est trois fois supérieur à celui du marché européen de l’électricité ;
il est cependant inférieur au coût de production de l’électricité produite par les éoliennes en mer au Royaume-Uni :
97 £ (112,8 €) par MWh en moyenne en 2015-2016, mais supérieur au prix garanti de l’électricité qui sera produite par les 11 projets d’éoliennes en mer
lauréats du dernier appel d’offres de 2017 : 70 £ (80 €) par MWh en moyenne, pour mise en service en 2021-2023
En conclusion
.le document de Nemo est un réquisitoire faible et non objectif
. le cout de production de l’électricité éolienne en mer devient concurrentiel avec celui du Nucléaire
. il est tres probable que en 2030/2040 les 3/ 4 au moins de l’électricité produite en France sea un mix,
dans des proportions difficiles a apprécier aujourd’hui d’Eolien et de Nucléaire
.le problème principal de l’éolien (comme du solaire d’ailleurs ) c’est son intermittence , qui pourrait sous 10/15 ans être
résolu par des solutions de stockage autour de l’hydrogène entre autres
.le problème principal du Nucléaire ( outre traitement des déchets longs) est notre capacité à remplacer les centrales nucléaires actuelles
par des solutions pérennes et économiques: ce devait être l’EPR … mais rien n’est moins sur vu couts et délais
Bonjour et merci pour votre intérêt.
Vous regrettez que NEMO ne se déclare pas partisan comme vous semblez l’être de l’énergie nucléaire. NEMO n’a pas à entrer dans cette querelle. Il s’agit d’un collectif de personnes et d’associations qui peuvent avoir des avis très différents sur la question, mais qui ont en commun leur opposition totale à l’installation de parcs éoliens en mer dans un Parc naturel marin d’intérêt national et européen.
Cela ne nous empêche pas de faire remarquer que des arguments que l’on entend sans arrêt pour justifier la construction de ces parcs, tels que leur intérêt pour supprimer des réacteurs nucléaires ou pour faire baisser les émissions de CO2 de notre production d’électricité, n’ont aucune valeur. Ces parcs ne produiront rien les jours très peu ventés, bien plus nombreux qu’on ne le pense, et qui peuvent se succéder pendant une semaine et parfois plus dans toute l’Europe. Et pour vous en rendre compte, je vous suggère de consulter à la rubrique statistique un site où ont été exploitées sérieusement les données d’ECO2mix http://www.energethique.com/articles.php?lng=fr&pg=584&mnuid=302&tconfig=0
Ce site concerne la France. Pour l’Europe, lisez donc attentivement les références 1 et 2 de notre lettre n°6, où vous verrez que la situation est très voisine pour l’Europe, éoliennes en mer comprises.
1-Flocard, H., 2013 : Nature et limite du foisonnement éolien. Etude pour l’association Sauvons le climat. https://www.sauvonsleclimat.org/fr/presentation/etudes-scientifiques/2625-nature-et-limite-du-foisonnement-eolien
2- Linnemann, T. and Vallana,G., 2019 : Wind Energy in Germany and Europe: Status, potentials and challenges for baseload application Part 2: European Situation in 2017 , VGB PowerTech 3 l 2019. https://www.vgb.org/vgbmultimedia/PT201903LINNEMANN-p-14954.pdf
Il en résulte qu’il est nécessaire de conserver toute la puissance de nos centrales pilotables, dont l’essentiel est fait en France de réacteurs nucléaires, pour faire face à ces jours peu ventés, en particulier s’ils ont lieu lors des pointes de consommation. Le risque nucléaire n’est donc en rien diminué, puisque les réacteurs doivent être conservés en état de marche, et peut-être même est augmenté car les réacteurs nucléaires doivent changer sans arrêt de régime pour compenser l’irrégularité du vent, ce qui n’est pas bon pour le matériel. Les Allemands ont même dû augmenter la puissance de leurs centrales pilotables, qui sont surtout à charbon et à gaz. http://www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/02/La-trahison-des-clercs-Eolien-et-solaire-photovoltaique-en-Europe-.pdf tableau 4, page 34. Si nous voulons supprimer nos réacteurs nucléaires, l’éolien ne pourra rien pour cela et il faudra mettre à la place une même puissance de centrales à charbon et à gaz, comme en ont les Allemands.
Il en résulte aussi qu’à consommation d’électricité égale, l’éolien, qui a priorité sur les réseaux, oblige en France à diminuer la production d’électricité nucléaire, ce qui rend cette production moins rentable.
Ce remplacement de l’électricité nucléaire par de l’électricité éolienne n’a aucun intérêt non plus sur le plan climatique puisque les émissions du nucléaire français en ACV sont inférieures à celles de l’électricité éolienne, comme vous pouvez le vérifier sur le site de l’ADEME. Bien sûr, comme vous le signalez, il peut arriver que l’électricité éolienne se substitue, mais de façon aléatoire, en fonction de la vitesse du vent, à de l’électricité qui devrait être autrement produite par nos centrales restantes à charbon et à gaz. Cet effet, faible de toutes façons, disparaîtra si nous fermons effectivement, comme promis, ces centrales.
Quel sens a l’éolien en France s’il ne diminue aucunement le risque nucléaire et n’a guère d’effet sur les émissions de CO2 de notre production d’électricité ? Quel sens a également dans ces conditions la démolition d’un Parc Naturel Marin.
Vous nous faites grief d’utiliser l’enregistrement de Robin Rigg de 2011 alors qu’il y a maintenant des milliers d’éoliennes en mer. Nous aurions bien aimé avoir des enregistrements plus récents, mais cela semble tenir du secret défense. Si vous en avez, nous serons très heureux de les voir. Notez que malgré nos demandes réitérées, nous n’avons jamais pu obtenir le moindre enregistrement des vitesses de vent à 100 mètres de haut sur le site d’Oléron, alors qu’elles ont été établies par Météo France, un organisme public. Là encore, nous sommes preneurs, puisque vous semblez le connaître.
De toutes façons, ces enregistrements ne seront pas fondamentalement différents de celui de Robin Rigg, c’est-à-dire extrêmement fluctuants en fonction de la vitesse du vent, avec de temps à autre des arrêts complets, pour cause de vents insuffisants ou au contraire de vents excessifs. Le facteur de charge est un facteur important, mais bien plus importante est la régularité du profil. Et il faut arrêter de faire croire que les vents sont plus réguliers en mer et en altitude. Leur vitesse moyenne est plus élevée, mais ils varient plus brutalement de vitesse, n’étant pas amortis par la rugosité du sol et par la végétation comme à terre à basse altitude.
Vous dites que la figure 2 n’est pas sourcée. Elle l’est, il s’agit d’une carte du laboratoire danois Risö, mais il est vrai que c’est difficile à voir car écrit trop petit.
Les Coûts
Que les coûts proposés dans les appels d’offres diminuent, c’est certain, mais il s’agit dans le cas que vous citez du parc de Dunkerque, situé dans une zone de vent bien plus favorable qu’ Oléron. Cette baisse est bienvenue, mais cela ne change pas grand-chose au fait fondamental que les ménages ne paient pas pour de l’éolien seul, dont ils ne pourraient de toute façon rien faire directement, et qui n’a donc aucune valeur en soi, mais pour un mix électrique où l’éolien s’ajoute et oblige à refondre les réseaux électriques, alors qu’il ne présente aucune nécessité en France. Proposez aux promoteurs de supprimer les subventions, et vous verrez. Par ailleurs, la figure 3 montre bien la relation qui existe en Europe entre l’augmentation de la capacité de l’éolien et du solaire par habitant et celle du prix de l’électricité pour les ménages. En France, il s’agit maintenant de 50 % d’augmentation depuis le début du développement de l’éolien et du solaire, en Allemagne, c’est 100 %.
Le coût de l’EPR est passé instantanément de 13 à 19 milliards quand Monsieur Migaux a été remplacé par Monsieur Moscovici à la présidence de la Cour des Comptes ! Quoi qu’il en soit , il faudrait qu’il en arrive à coûter 45 milliards pour devenir plus cher au kWh produit sur 60 ans que le kWh produit à Oléron !
Quant au coût de son démantèlement, on nous explique toujours qu’il y a aucune expérience du démantèlement en France et qu’il est même impossible. C’est parfaitement faux. Il y a déjà de nombreuses installations nucléaires démantelées ou en cours de démantèlement en France. Et à l’échelle mondiale, il s’agit de 180 installations. Les Américains en particulier ont déjà démantelé un certain nombre de réacteurs semblables aux nôtres et en ont cerné le coût. Les deux milliards en question ont été évalués d’après les coûts retenus par le Sénat américain, en les doublant.
Il est curieux, s’il s’agit de coûts épouvantables et que le démantèlement soit en fait impossible, que les Allemands se soient lancés dans le démantèlement de leurs réacteurs.
Quant au coût de la refonte nécessaire du réseau, environ 100 milliards sur les 15 ans à venir, nous nous basons sur les déclarations du Président de la Commission de Régulation de l’Energie, Monsieur Carenco https://www.transitionsenergies.com/tarifs-electricite-vont-continuer-augmenter/ Il s’agit essentiellement des dépenses à faire pour l’insertion des renouvelables, et en particulier du réseau géré par ENEDIS.
Pour le coût des lignes à haute tension pour le raccordement des parcs marins, nous avons pris 800 euros en moyenne par kW de puissance, selon RTE, référence n°5 de notre lettre, https://eolbretsud.debatpublic.fr/wp-content/uploads/enjeux-cout.pdf ! Or nous parlons ici de 1 GW, plus du double de Fécamp que vous citez, et de tracés plus compliqués. Le fait que tout cela soit payé par nos factures d’électricité et non par les promoteurs ne change rien à la somme qu’il nous faudra payer !
Vous suggérez que le problème de l’intermittence de l’éolien pourrait être résolu par des stockages, en particulier d’hydrogène. Je vous engage à ce propos à lire ceci https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Etudes_Sapy/2018-03-Georges-Sapy-Le-stockage-de-llectricit-ralits-et-perspectives.pdf
Vous y verrez que le stockage à grande échelle des électricités intermittentes grâce à l’hydrogène a un très mauvais rendement énergétique. Ce qui a comme conséquence collatérale qu’il faudrait construire 4 fois plus d’éoliennes et donc investir 4 fois plus en capitaux et en place occupée pour produire la même quantité d’électricité. Comme l’Arlésienne, on attend toujours le stockage massif via l’hydrogène et il ne vient jamais. Les Allemands ont entrepris de gérer cette intermittence grâce à du gaz russe, ce qui montre bien qu’ils ne comptent pas sur des stockages géants d’hydrogène pour cela.
Vous citez comme preuve de l’utilité de l’éolien sa contribution à la production d’électricité française et à l’exportation d’électricité. Mais avant que se développe l’éolien, notre mix électrique, à base de nucléaire, d’hydroélectricité et d’un peu de fossiles était très satisfaisant, les prix étaient bas, les émissions de CO2 aussi et nos exportations les plus importantes d’Europe. Le fait d’introduire l’éolien et le solaire PV n’a fait qu’ajouter une complexité de plus en plus difficile à gérer et à faire augmenter considérablement les coûts de l’électricité pour les ménages.
Construire des équipements coûteux qui sont très largement inutiles pour la collectivité est au bout du compte pour celle-ci une perte de richesse et de pouvoir d’achat. Dans le contexte actuel d’urgence climatique, les construire au nom de la défense du climat alors que l’on sait parfaitement qu’ils n’auront aucun effet dans ce domaine est à la limite du criminel, car les sommes énormes ainsi dépensées auraient pu l’être pour des actions efficaces, comme l’isolation des habitations.
La situation française ne représente en rien la situation mondiale moyenne, du fait de la part très importante du nucléaire dans sa production d’électricité. Dans la plupart des autres pays du monde, cette production est essentiellement assurée par du charbon et du gaz, d’où les mauvaises performances climatiques de ces pays. Ces pays ont intérêt pour améliorer ces performances à développer l’éolien et le solaire de manière à pouvoir remplacer partiellement charbon et gaz dans leur production d’électricité. Mais beaucoup aimeraient avoir notre mix électrique, à l’instar de la Chine, qui fait actuellement le forcing pour construire un parc électronucléaire analogue au nôtre.
Nous sommes surpris que dans votre justification implicite des parcs éoliens vous n’ayez pas mentionné la place qu’ils occupent par kWh produit, et leurs atteintes à l’environnement.
Quant à nous, nous considérons la question environnementale comme majeure. Vouloir comme ici construire des parcs éoliens inutiles dans un Parc Naturel Marin en sachant pertinemment qu’il en souffrira considérablement est également à la limite du criminel.
Nous sommes à votre disposition pour discuter plus en détail de tout cela. Mais il serait fondamental pour une telle discussion que nous ayons sous les yeux l’enregistrement de la vitesse des vents à 100 mètres d’altitude au-dessus de ce parc, enregistrement que semble-t-il vous pouvez vous procurer.
Bien à vous