Vouloir décrire les impacts sur la biodiversité dus aux parcs éoliens en mer d’Oléron sans bien connaître les modifications de l’environnement physique qu’ils vont provoquer est illusoire.
Les débats sont vifs sur les conséquences qu’aurait sur la faune et la flore marins l’installation de parcs éoliens en mer dans un Parc Naturel Marin d’importance majeure tant pour la France que pour l’Europe. Cependant, ces conséquences sont évaluées comme si l’existence de ces parcs ne pouvait avoir aucun effet significatif sur le milieu physique de leur implantation. Or il n’en est rien, car du fait de leur puissance importante il y aura des interactions fortes entre les éoliennes et ce milieu physique, provoquant des modifications majeures de celui-ci. Ces modifications entraîneront celles des conditions de vie et de la répartition des habitats des organismes. Elles doivent donc être évaluées sous peine de rendre invalides les études d’impact sur la biodiversité actuellement entreprises, et stériles les spéculations actuelles sur le meilleur emplacement possible de ces parcs. Cela ne peut pas se faire par une simple bibliographie des effets constatés sur des parcs existants, parce que la physiographie des lieux et l’importance des forces naturelles à l’œuvre diffèrent d’un parc à l’autre. Conjointement avec ces études d’impact, une étude spécifique à grande échelle des modifications du milieu physique doit donc être conduite par des ingénieurs spécialistes de la dynamique des courants et des sédiments en milieu marin et de l’aérodynamique et par des énergéticiens, capables de décrire et de quantifier les interactions entre éoliennes et milieux marin et aérien, en étroite collaboration avec des géologues, des sédimentologues et des climatologues.